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    La Pharsale



    Le Poète se dresse en robe d’Empyrée
    Pour chanter à la nuit sur le mont Palatin
    De Pharsale la lutte, César contre Pompée;
    Le combat fratricide que dénonce Lucain.

    Grave et cérémonieux décrivant la bataille,
    Il porte un œil austère sur l’Aigle contre l’Aigle;
    Romain contre Romain soupant de leurs entrailles:
    Un Empire fauché comme en été le seigle.

    Il accuse et d’un doigt levé sur les frontières
    D’où ses chefs honteux au pouvoir ont faillit.
    Ne manquant d’ennemis, Auguste légionnaire,
    Tu viens tuer ton frère! Écoutons-le, il dit:

    Ô folie détestable!
    Étoiles de la nuit,
    De la mer de Scythie
    Au Nil vénérable,
    De la Gaule enviable
    Aux plaines d’Arménie;
    Aux pleurs de Thessalie,
    N’êtes plus charitables.

    Citoyens! Quelle fureur,
    Quel amour insensé
    Des combats acharnés
    Vous plongent dans l’erreur?
    Est-ce Hannibal vainqueur
    Ou Pyrrhus défait?
    Non! L’ombre assassinée
    C’est Crassus vengeur.

    Regardez Babylone
    Que nos troupes ont brûlé
    Ce feu de nos trophées
    Ô Rome en toi résonne!
    Alors qu’on abandonne
    Les champs pleins de nos blés
    L’Hespérie désertée
    De ronces s’emprisonne

    La toge se fait tunique,
    La faux cède au Pugio;
    Glaives et javelots
    En phalange hoplitique;
    Une main domestique
    Serre dans un étau
    Les rêves et les maux
    Du discours politique.

    On embrase la ville
    En Nérons éplorés
    On déchire la cité
    En loques inutiles
    Ô Rome! Lieu stérile!
    Qui donc as-tu gagné?
    Un César? Un Pompée?
    Non! Une guerre civile!


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    Les jours rallongent et je m'étends

    Ton rayon vient tout éclatant

    Mettre la lumière sur mon temps

    Et me promettre le printemps

    Car mes insomnies maintenant

    Grâce à toi durent moins longtemps!

    Les jours rallongent et je m'étends.


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  • Encorbellement de pierres au sommet verdoyant;
    Tumulus mystère aux Cairns fantastiques,
    Newgrange, ce matin m'est apparu si grand,
    Que se sont apaisées les Païennes musiques.

    Un couloir étroit me mène vers ton centre
    Où trois absides calmes me montrent le secret
    Du Palais de la Boyne qu'un rayon qui s'excentre,
    Vient toucher de son aile au solstice arrivé.

    Et ce chant sépulcral vieux de milliers d'années,
    S'est offert à mon âme qui ne s'attendait pas
    A recevoir le choc de l'Erin assommée;

    Lors qu' enfin au dehors, j'ai rassemblé mes pas,
    Je n'étais plus le même; j'étais anamorphique;
    J'étais Dagda, Oinghus: Les dieux Mythologiques


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    Edito: Hier soir, Dominique de Villepin
    Pour le rugby d’Avril s’est porté volontaire
    « Sans esprit de revanche » dit-il sur TF1
    Pour France 2012, les nommés: Quinze arrières!

    En ce lundi douze les réactions en chaîne:
    Les usagers surpris par les changements d’horaires
    Le directeur des trains affiche une joie sereine
    Il fait de la résistance ,Pepi, il est fier!

    Marine Le Pen, lancée dans son premier discours,
    A bien changé de tête, mais son parti, l’aragne
    S’il a pris autre forme, le fond, lui, reste lourd:
    Que serait un pique-nique sans pâtés de campagne?

    A Durban, sur le climat, l’entente a fait Pschitt!
    Rien avant 2015! Des accords de Kyoto
    Le pays Canada veut s’ôter de la liste.
    Triez les premiers, Messieurs! J’ai usé mon veto…

    Procès pour Valentin: Quarante coups de couteau,
    Juste parce qu’il était là! Réclament les avocats
    L’asile psychiatrique à minima. C’est beau!
    Dans vingt ans au bas mot, il recommencera.

    Preuve de ce que j’avance: le fou Patrick Henry
    Fait grève de la faim depuis un bon moment;
    Relâché quelque temps, il avait reproduit
    Ses mauvaises actions. Un bien bel innocent.

    Un regain de tension entre les deux Corée
    Le Nord accuse le Sud de « Guerre psychologique »,
    Parce que cette dernière pour Noël allumait
    Une tour de lampions à la frontière: Sic!

    L’actrice Vina Malik pose déshabillée
    Photos un peu osées en couv. de magazine
    Pour cette illustration, son père l’a reniée;
    Liberté pour les femmes: Encore une victime.

    Dix-huit ans pour Carlos, en France sont demandés
    Et en ce mardi treize, libre est Chantal Goya!
    Sur ce on vient me dire que je dois m’excuser
    Carlos le terroriste, pas le chanteur: Voilà!

    La Belgique est frappée au centre de la ville
    Ils tombent un à un Hommes, femmes, bébé,
    Un tueur fou massacre, tue, fusille;
    Tout le cortège arrive: Oui on le connaissait!

    A Berlin, on s’active pour trouver Père Noël
    Qui ainsi déguisé intoxique les passants
    En leur offrant du Schnaps empoisonné de fiel
    Mille Euros sont offerts pour trouver le méchant.

    Après avoir passé deux jours en garde à vue
    Ce mercredi quatorze, ils sont donc libérés
    Pour les fêtes ils feront bombance sans retenue:
    Donnedieu de Vabres, François-Marie Banier.

    La Marine en Bretagne vient sauver du Pêcheur.
    Tout sourire dehors et même refrain qu’avant,
    Déclarant pour Avril, « Je mets la Mer au cœur
    De mes occupations, de mon engagement ».

    Hollande est en visite au Restaurant du Cœur
    Tout sourire dehors et même refrain qu’avant,
    Déclarant pour Avril, « Je mets la Faim au cœur
    De mes occupations, de mon engagement ».

    Sarko chez Salomon* montre sa belle ardeur
    Tout sourire dehors et même refrain qu’avant,
    Déclarant pour Avril, « J’ai le travail au cœur
    De mes occupations, de mon engagement ».

    La crise Française oblige à tous les candidats
    De faire pour leurs discours mêmes déclarations
    Un Nègre** façonne alors pour différents débats
    Le même tronc commun pour forcer décision.

    Jeudi quinze est passée l’Ire de Joachim
    Un cargo maltais s’est pris dans ses filets
    On déplore sur ce front qu’une seule victime:
    La Bretagne! Elle a peur que noires soient ses marées.

    Haro sur Rachida! Les mâchoires s’entrouvrent
    Et les mots sont sortis: Jamais on ne critique
    La main qui te nourrit; tu ne peux pas faire ça!
    Et Dati est punie par son aile cynique.

    Vendredi seize les verts font une déclaration
    Condamner sévèrement les pollueurs de mer
    Joly toujours au vent ménage son sermon
    Les paradis fiscaux se moquent de sa colère.

    Les troupes d’Amérique se retirent de l’Irak
    Neuf ans sur le terrain la fin d’une guerre d’usure
    Mais ils laissent ma foi ce pays bien en vrac
    Sur lequel restera l’empreinte de leurs chaussures.

    Ouattara par les votes accède au poste envié
    En Égypte une poussée de violence reprend
    En Argentine encore on découvre charniers
    En Syrie al Assad dit « sur mon corps seulement ! »

    Samedi seize Décembre: ça y est, ils nous ont eu!
    Lève son chapeau pour nous l’illusionniste
    La grève sur les rails n’aura pas lieue. Bienvenus
    Et donc les avions ne quitteront pas les pistes!

    Une voix s’est éteinte: Césaria Evora.
    Le Cap-vert est en deuil et la World Music
    Cette femme aux pieds nus qui distillait les joies
    Et la sodade de son ile fantastique.

    Les Françaises demain auront maille à partir
    Pour défaire la Norvège en finale du mondial
    Les médias en font peu car rien ne les attirent
    Normal il s’agit là que de Femmes et Handball!

    Et Dimanche est venu en procession de Neige
    Sur la carte de France les alertes oranges
    Bientôt les avalanches se feront le cortège
    D’ouverture des journaux que le malheur engrange.

    DSK c’est certain reprendra sa parole
    Au milieu des concerts enfin il parlera
    C’est en Chine qu’il ira faire trainer ses grolles
    Pour une conférence sur l’éco et son droit.

    La mort du dissident devenu président
    En république tchèque s’éteint Vaclav Havel
    D’une « longue maladie », le mot nul ne le tend
    Il est vrai que Cancer n’a pas la presse belle.

    Et la journée s’étend par la grève ponctuée
    Dans les aéroports c’est le chambardement
    Et avec les trains aux horaires changés
    Bonne chance pour rejoindre vos proches le nouvel an!

    Sur ces vœux en avance se clôt cette semaine
    Sur la marche du monde ma plume est épuisée
    A demain pour ouvrir une autre page humaine
    A Dimanche la synthèse d’autres actualités.

    * Salomon: Fabricant de skis Français
    ** A part pour Une qui en toute logique ne peut utiliser les services d'un Nègre

    Rédacteur en Chef: Saoirse

    Sources Actualités: Le Monde, Libération, Nice-Matin, BFM TV.


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  • Vous pouvez me dire où se trouve...

     

    Ils sont là sous leur vérrière

    à surveiller nos arrières

    petits minois

    qui de l'autre côté

    de bon matin sont las

    les petits ouvriers du renseignement

    avec leur petit comptoir

    leur petit espace ou trône en peu de place

    la petite photo

    de leurs petits sentiments

    qu'ils embrassent

    leurs enfants

    ou leurs amants

    qu'ils enlacent

    de leurs  petits yeux cernés et de leurs lassitudes tristes

    Ils vont

    ils viennent

    Ils enseignent le renseignement au nouveau

    et renseigne l'enseignement au petit chef un peu plus haut

    Ils vont de pauses café en pose cigarettes

    ils viennent de pauses blablabla en pose Q sur la cuvette

    en touche pause sur le clavier

    et quand ils ont fini las et soulagés

    ils s'asseoient ici ou vont se pauser là

    Leur travail consiste à attendre le client

    a la question posée

    leur crédo c'est  "oui mais"

    "au suivant" et "pas là-bas"

    ils attendent

    et tendent

    des tout petits tickets

    de leurs tout petits doigts.

    Ils attendent le passager

    paumé

    qu'ils ne renseignent pas

    qu'ils infusent

    qu'ils diffusent

    et attendent...

    puisqu'eux-mêmes perdus

    se sont oubliés ici

    et las

    déjà...

    Donc ils attendent la fin du mois

    et la paye qui les renseignera

    sur le travail accompli

    c'est à dire les heures passées

    à se renseigner

    sur l'heure de la prochaine pause...

    Ne reste plus qu'au passager inquiet

    au voyageur perdu

    qu'à faire le mauvais choix

    et prendre le mauvais train

    qu' ici où là-bas

    ne le conduira pas.

     

     

     

     


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